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mardi 22 janvier 2019

De Rocmontes

Depuis 3 semaines, je séjourne en clinique à Rocmontes au Noirmont.  La durée de ce séjour est fixée jusqu'au 24 janvier. La prise en charge est très sérieusement menée. Un petit problème au niveau de la cicatrisation de la plaie, est en train de se régler mais nécessite l'absorption de médicaments qui agissent aussi sur d'autres fonctions, telle que l'estomac.
Dans un paysage hivernal les choses se passent bien et le soleil par brèves apparitions est réconfortant. Je serai toutefois très heureux de retrouver mon Annie chérie et  mes habitudes prisent depuis 3 ans à la Claire Fontaine.
J'ai toujours quelques pensées pour mes voisines de table et les copains du petit déj.
Je serai content de retrouver mon petit monde.
La nouvelle se précise, retour le 24 janvier, si tout se passe bien. Espoir.

Merci Monsieur Blanc!

Ce jour là...

Je rentrais de la région de Lyon et comme souvent, j'avais pris le chemin des écoliers. A la recherche d'un producteur de pâtisseries et confiseries surgelées, je l'avais découvert pour m'aprovisionner pour compléter les livraisons de mes plats des "Barqettes". Tout soudain, un nom évocateur se trouva sur ma route: "Vonas". Je réalisai que c'était le lieu ou se trouve un des trois étoiles de la gastronomie française: Georges Blanc. Successeur de sa mère, il fait partie du "Gotha". Je traverses donc le village pour découvrir l'auberge de G.Blanc. Sur une placette du centre, de petits magasins de village l'entoure dont un de chaussures. Un peu avachies les miennes ! J'y choisirai un mocassin et me voilà devant la porte. Un coursier prend ma voiture pour l'emmener sur le parking et je découvre l'antre.
Une réception claire et chic, avec 2 comptoirs , hôtel et restaurant. Charmantes hôtesses. Je suis dirigé vers un vaste "Patio" ou un comité d'accueil me reçoit. Mme Blanc en tête. Sur les banquettes murales, un seul couple, avec le chien. Il est encore tôt pour le service, mais on nous préssente la carte et l'apéro de bienvenue. Maître d'hôtel, serveur, sommelier, sont attentifs à nos faits et gestes. A peine 15 min et invitation à pénétrer dans la grande salle à manger au décor  rutilant. Le couple belge est lui dirigé vers une salle, moi je reçois une place au début de la pièce. Table ronde, vue sur tout le spectacle que je m'attends à découvrir en ce lieu.C'est assez somptueux, nappes et rideaux de voilage, mobilier cossu mais pas ostentatoire. Je suis seul dans la grande salle à manger. Le couple belge et son chien sont eux passé dans un salon latéral. J'ai choisi le menu de "La mère Blanc" à 195 Fr. fr. Consommé riche, cuisses de grenouilles fines herbes et poularde en vessie. Fromages et dessert (s). 1/2 Chardonay avec les grenouilles, servies en deux étapes, donc très chaudes. Un délice de finesse, sans panure ni sauce, beurre garanti. La poularde me comble de suite. Ce sera une petite de Beaujolais.. Dame, les limitations ne sont pas encore à chaque carrefour ! Le Maître d'hotel, sans aucune obséquiosité est aux petits soins. Nous échangeons tout au long du repas. Les salons et la salle sont maintenant bien rempli. Le service se déroule dans un silence de bon alois. Je me dirige vers le WC que je découvre au bout d'une longue galerie vitrée qui me dévoile les caves à vin; des centaines de crus en ordre de bataille sur des casiers étiquetés, des trésors de production et d'âge divers: Bordeaux, Bourgognes, Beaujolais, vins de Loire s'offrent à ma vue. Impressionnant!...
Je regagne ma place pour voir arriver le Maître d'hôtel poussant un chariot de fromages, spectaculaire. Que des chèvres affinés à différents stades, puis un autre chariot avec vache et pâtes dures. Quel choix ! Un fabuleux gâteau aux armes de la maison pour terminer...ah non: un nouveau chariot couvert de pâtisseries, crèmes et mousses, salades de fruits et autres chocolateries parviennent à moi. - Au choix pour composer votre assiette . C'est non pas une mais deux assiettes qu'il faudra. Et ce n'est pas tout: le café fumant et odoriférant est cerné sur son plateau d'argent de 17 friandises immatriculées "G.Blanc". J'y suis arrivé sans problème, mais sans digestif.
Quel bonheur d'y repenser, merci Mr. Blanc et son personnel.

lundi 14 janvier 2019

À coeur de vous dire...

Trois semaines plus tard!...

Le 19 décemre 2018, j'ai fini par passer sur le billard . A ma demande, l'intervention se pratiquera par un accès aux coronaires par le côté des côtes. Une technique que semble ne pas préférer les chirurgiens. Il s'agit tout de même de pratiquer un pontage sur l'artère principale en lui raccordant l'artère gauche. Suture et travail de précision. Les doses médicamentales m'ont plongé dans de véritables cauchemars. A ne plus savoir ou je me trouvais. Les éléphants roses et verts défilaient en hordes sur le plafond de ma chambre. Dans l'incapacité  totale de manger, je n'ai absorbé que des liquides durant 8 jours...une importante rétention d'eau a porté mon poids à 106 kg. La prise en charge dans l'hôpital Universitaire de Bâle est parfaitement menée. A un détail près: pas ou très peu de personnel de langue française. De grosses difficultés en résultent sur le plan de la com. Mon séjour ici est programmé jusqu'au vendredi suivant, 27 déc. Contrôles, visites à répétition me tiennent en haleine. La date de mon départ reste affichée au tableau de chambre. Enfin le 27...je n'ai malgré mes reliquats de la langue de Goethe qu'une aspiration: parler et comprendre en français. Il est convenu que Pascale vienne me récupérer pour mon transfert au Noirmont dans la clinique de Rocmontes. L'heure du départ annonce 0900 mais au dernier moment elle est modifiée et repasse à 1000 comme prévu. Pascale arrivera à l'heure pour s'entendre dire que je ne puis sortir avant d'abord 1100 puis finalement 1200. Elle remonte chez elle à St. Brais un peu vexée et c'est finalement un taxi bâlois qui m'emmènera à destination. Trop heureux de reprendre ma langue originelle,basta, le chauffeur ne parle qu'allemand!
Joli voyage à travers notre Jura ensoleillé et je prends mes quartiers dans la chambre 131 de l'établissement, en début d'après-midi. Mon voisin de chambre, Erik est "chaux de foniers" et me le répètera souvent car sa mémoire s'absente. Charmant monsieur de 7 ans mon cadet, nous allons passer quelques jours en compagnie l'un de l'autre. Le séjour est évidemment ponctué autant par les traitement médicinaux que par les séances de rééducation. Les accessoires sont légion dans la salle de sport. La physio, les réflexes y sont régulièrement proposés par de charmantes assistantes. Un petit regain de forme commence à se manifester. Je peux enfin recommencer à avaler des mets consistants. Thérèse a accompagnée  les filles pour venir me dire bonjour et déjeuner ensemble. La cafeteria et le restaurant sont accessibles, mais je continue de prendre mes repas en chambre. Je constate une fois encore la différence de préparation culinaire d'avec la "Claire Fontaine", très nettement à l'avantage d'ici...
Une nouvelle toutefois moins rassurante m'est communiquée: ma cicatrice tarde à se cicatriser. Un point demeure "suitant ", retour aux anti-biotiques. Sera-ce une raison de prolonger mon séjour Franc Montagnard ? Mon voisin de chambrée a quitté l'établissement ce dimanche. Il ne semblait pas en être conscient mais lorsque son épouse est arrivée avec valises et accessoires j'ai compris que je serais provisoirement solitaire. On m'a déjà annoncé l'arrivée d'un nouvel occupant pour cet après midi de lundi. D'après les commentaires lors des visites médicales, il se peut que ce problème n'ajoute une prolongation à mon séjour en ces murs. Pour le moment celui-ci est programmé jusqu'au 24 janvier prochain. Attendons.